Deux doctorants de l’EIGSI Casablanca participent au sein de la FRDISI à la réalisation d’un masque, 100% marocain, filtrant l’air contaminé, afin de contribuer à la lutte contre le Coronavirus.

Un projet de masque initié par la Fondation R&D et d’innovation en sciences de l’ingénieur
A l’heure où le Maroc se trouve comme de nombreux pays de la planète en Etat d’urgence sanitaire, les scientifiques et chercheurs marocains mettent leurs compétences au service de la société. Une équipe de chercheurs de la Fondation de R&D et d’innovation en sciences de l’ingénieur (FRDISI) avec à leur tête Hicham MEDROMI, Directeur, vient de mettre au point un masque filtrant l’air expiré par les malades testés positifs à un virus, permettant ainsi de protéger leur environnement immédiat. Dès la déclaration de la pandémie du Covid-19, la Fondation a souhaité apporter sa contribution à la protection du personnel soignant, et de l’entourage des personnes contaminées. « Suite à un communiqué officiel, tous les membres de la (FRDISI) ont accepté de participer à la délicate mission de lutter contre la pandémie de Covid19 » explique Younes AZELHAK, Doctorant à l’EIGSI Casablanca.
Après ces premières semaines de recherches, l’équipe de la Fondation vient « de mettre au point deux prototypes de dispositif médical de respiration à haute protection, afin de pallier certaines insuffisances constatées au niveau des respirateurs, dans la lutte contre cette pandémie » explique Younes AZELHAK. En effet, comme indiqué sur le rapport technique des prototypes élaborés « actuellement, il n’existe pas de système respiratoire permettant à la fois de filtrer l’air expiré à 100% pour éviter la contamination, et de préserver la fluidité et le volume d’air inspiré, malgré la présence du masque sur le visage ».
Une équipe projet innovante et réactive
L’équipe projet de la Fondation s’est donc scindée en deux groupes, un premier en télétravail en charge de définir le projet, et un autre sur place à la Fondation pour la phase de conception et de réalisation en impression 3D.
Hafsa MEZZY et Younes AZELHAK, doctorants de l’EIGSI Casablanca, membres du 1er groupe composé de 4 doctorants, ont travaillé, au travers de recherches bibliographiques rigoureuses, sur la recherche de brevets existants sur lesquels s’appuyer afin de définir un nouveau produit, et étudié et défini la valve et le filtre de sortie. Ils ont également recherché les matériaux utilisables pour l’impression 3D tout en s’assurant de leur disponibilité sur le territoire marocain, de leur comptabilité pour une application médicale et de leur conformité aux propriétés mécaniques attendues. Par la suite, une étude comparative avec les masques FFP2, FFP3 a dû être réalisée.
Tout ce travail amont, transmis ensuite au 2ème groupe en charge de la fabrication a permis la réalisation d’un modèle numérique du système et l’impression 3D d’un prototype.
Ce masque, validé par Mohamed FARIK, médecin militaire, pourra être produit jusqu’à 150 exemplaires par semaine par la Fondation. Pour sa production à l’échelle nationale le relais devra être nécessairement pris par le secteur industriel.

« En tant que citoyen, nous nous devons de tous participer à la lutte contre cette épidémie, et de faire tout ce que nous pouvons avec les compétences dont nous disposons », explique Hafsa MEZZY.

« C’était un honneur pour l’ensemble des chercheurs de la FRDISI de s’engager en bonne entente et bonne intelligence dans une contribution citoyenne, car il y va de la santé des Marocains et des étrangers se trouvant au Maroc. » ajoute Younes AZELHAK.
Merci à la communauté scientifique pour sa contribution à la lutte contre le COVID-19.
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