L’orientation vise deux finalités majeures : insertion professionnelle et réalisation de soi. Gagner sa vie en étant heureux dans le métier qu’on fait.
Vouloir faire un métier dont personne n’a besoin n’est certes pas une décision sage (vouloir devenir danseur(se) de ballet au Maroc ne permet pas à l’heure actuelle de gagner sa vie).mais choisir un métier, qu’on n’aime pas, parce qu’il paie bien n’est pas non plus une bonne chose. C’est l’enfer assuré.
Pour faire un bon choix d’orientation, il convient de tenir compte des besoins du marché de l’emploi mais aussi de ses propres besoins et de sa personnalité (ses valeurs, ses intérêts…).
Le bon choix est un compromis entre trois éléments:
Ce qui nous est offert, ce que nous aimons faire et ce que nous pouvons faire
Il faut choisir dans ce qui nous est offert ce qu’on aime et dans ce qu’on aime ce qu’on peut réussir. Cela se fait donc en plusieurs étapes.
1ère étape : exploration du monde du travail
Toute formation prépare à l’exercice d’un métier. Ce dernier étant la destination, il doit précéder l’itinéraire qui est la formation. C’est l’un des biais les plus commis par les jeunes : choisir une formation ou une école sans avoir arrêté au préalable un domaine professionnel où on souhaite travailler. Il vaudrait mieux être mal informé que de mal réfléchir. Et puis, peut-on choisir ce qu’on ignore ?
2ème étape : choisir parmi les métiers découverts ceux qu’on aime
Comment savoir ce qu’on aime?
Vivre des expériences.
« On se connait par et dans ce qu’on fait ».Vivre des expériences est un bon moyen pour se découvrir. Celui qui n’a jamais fait de théâtre ne saura jamais s’il a un don d’acteur. Celui qui n’a jamais grimpé une montagne ne saura jamais s’il a l’agilité d’un alpiniste…Les expériences permettent de savoir ce qu’on aime/ce qu’on n’aime pas et ce qu’on réussit/ce qu’on ne réussit pas.
Mais faute de temps ou d’occasions (stages par exemple) pour vivre et se découvrir, il y’a lieu de passer des tests.
Tests d’orientation
Ce sont des tests d’intérêts professionnels dont le plus célèbre est l’Inventaire de Personnalité de Holland ( le modèle RIASEC).C’est un bon test qui permet de savoir quels environnements professionnels nous convient.
3ème étape : parmi les métiers qu’on aime faire, choisir ceux qu’on peut faire.
Les écoles sélectionnent leurs futurs étudiants sur la base de leurs notes scolaires, synonymes d’aptitudes, dans des matières reines telles que les mathématiques et les langues. Les jeunes s’apprécient aussi sur la base des mêmes critères. Quand ils n’ont pas de bonnes notes dans ces matières ils ont tendance à sous-s’estimer, voire à s’inhiber. Or ils doivent savoir qu’il existe au moins six autres aptitudes aussi importantes que celles en mathématiques et en langues. Personne ne manque de potentiel et ils doivent découvrir le leur (voir intelligences multiples de Gardner).
4ème étape : Mettre ses choix en exécution.
Choisir c’est savoir renoncer. En effet, en arrêtant ses choix, on doit apprendre à renoncer et à faire son deuil sur les métiers non retenus.